KARINE GUIHO
BONSOIR COUP DE VENT
Bonsoir coup de vent,
vous qui passez sans me voir,
laissez des traces...
Film documentaire
LE PROJET
CONTEXTE
Au moulin du lot, à quelques kilomètres de Sainte-Livrade, un camp militaire en plein travaux. Nous sommes au camp d’accueil des Français d’Indochine, un «petit vietnam» dans le Sud de la France. Depuis quelques années, un lotissement remplace les baraques militaires, transformant considérablement la vie communautaire.
SYNOPSIS
Après avoir habité les baraques pendant près de 50 ans, Jean-Paul et Mr Alves sont en attente d’être relogés. Chacun tente à sa façon de conserver quelque chose de ce lieu, nous laissant imaginer ce que fut la vie du camp autrefois. Au rythme des engins de chantier et des interventions politique sur la conservation de la mémoire, la caméra dresse le portrait intime de ces gens de peu, ne trouvant plus leur place dans ce nouveau paysage.
BONSOIR COUP DE VENT... Bande annonce - 4'27
INTRODUCTION - 6'
EQUIPE TECHNIQUE
Réalisation : Karine Guiho
Cadre : Karine Guiho
Prise son : Maxime Berland
Montage : Karine Guiho, Marianne Amaré
Mixage : Gérard Lamps, Kévin Gargadennec
PRODUCTION
Ce projet à reçu le soutien du département de Lot et Garonne; de la région Nouvelle Aquitaine; du CGET; du grand Villenevois de la ville de Sainte Livrade sur Lot, et de la ligue de l'enseignement du Lot et Garonne.
Nous participons aujourd'hui aux appels à film des festivals.
APPROCHE ESTHETIQUE
PHOTOGRAPHIES DE REPERAGE
CROQUIS
ESSAIS PICTURAUX
CONTEXTE HISTORIQUE
LA POUDRERIE
En octobre 1935, l’Etat prévoit l’expropriation d’un terrain de 6 hectares au site appelé «Moulin du Lot», pour loger les ouvriers devant construire l’immense poudrerie nationale de Sept-Fonds, sur la rive gauche du Lot, entre Sainte-Livrade-sur-Lot et Casseneuil.
REQUISITION DE REFUGIES
Ces ouvriers sont réquisitionnés pendant la guerre pour ce chantier, ce sont pour la plupart des réfugiés républicains espagnols, des réfugiés polonais et d’autres étrangers. Afin d'accéder à des abris de fortune, Ils construisirent autour des baraquements, dont le camp de Sainte Livrade.
LES ACCORDS DE GENEVE
En 1954, les accords de Genève mettent fin à la guerre d’Indochine. Le rapatriement des ressortissants débute alors au gré des événements politiques dans les pays de l’ancienne Indochine. Ne disposant pas de cadre institutionnel pour les accueillir, l’Etat français réquisitionne ainsi d’anciens camps militaires désaffectés pour les transformer en centres d’accueil provisoires.
NAISSANCE DU CAMP
En 1956, les rapatriés d’Indochine sont administrés au sein du camp de Sainte-Livrade par des fonctionnaires issus des colonies et formés à des tâches relevant plus de l’enfermement administratif que de l’humanitaire.
UNE REGLEMENTATION MILITAIRE
Dans les premières années, une discipline inspirée des règlements militaires est instaurée : lieux clôturés gardés par des barrières, circulation soumise à autorisation, institution d’un couvre-feu, cérémonies «au drapeau»...
DES ORIGINES MULTIPLES
Ces « Français d’Indochine » sont en fait de diverses origines asiatiques : eurasiens, vietnamiens naturalisés, indiens des comptoirs, épouses de militaires français venant du Vietnam, de Chine, du Laos, du Cambodge, etc.
LES FAMILLES
Pour les autorités administratives, le C.A.F.I. de Sainte-Livrade (le Camp d’Accueil des Français d’Indochine) est alors considéré comme le lieu de regroupement de personnes « inassimilables » dans un milieu ouvert. Il s’agit le plus souvent de familles dont le « chef » est invalide, handicapé, trop vieux pour travailler, ou encore dont la mère est veuve, célibataire, ou avec de nombreux enfants à charge.